Le schémathérapeute idéal

Il présente les qualités suivantes : il doit être souple, pour pouvoir adapter son style afin de correspondre aux besoins émotionnels du patient. Il doit, selon les cas, pouvoir favoriser un climat de confiance, fournir stabilité, aider à mûrir sur le plan de la gestion des émotions, favoriser l’indépendance, être capable d’empathie et de compassion. Tel un bon parent, le thérapeute doit pouvoir répondre aux besoins émotionnels de base du patient (dans la limite de la relation thérapeutique). L’objectif étant que le patient internalise un mode « d’adulte sain » modelé suivant l’exemple du psychothérapeute, un « adulte sain » qui est capable de lutter contre les schémas et insuffler un comportement adapté, fonctionnel et sain (Salhi J. et Ayadi, S., Congrès National de Psychiatrie [lieux non communiqué], 2014).

Ce sont ces qualités qui rendent possible ce qu’on appelle le reparentage limité, le type d’alliance thérapeutique que la thérapie des schémas privilégie. Il s’agit de trouver un équilibre entre d’un côté le soutien, l’acceptation, la validation avec de l’autre côté la confrontation et la stimulation des patients pour induire du développement ou un changement. Un autre axe est celui de la mentalisation et de l’activation émotionnelle (Roedinger et al., 2018).

Un bon schéma-thérapeute doit être conscient de ses propres schémas et de leur circularité avec les schémas du patient (le travail de connaissance de soi faisant partie de la formation des psychothérapeutes en Allemagne).

Roedinger et al (2018) ont décrit les différentes configurations thérapeute-patient. Par exemple, les auteurs mettent en garde que si un thérapeute avec mode évitant rencontre un patient avec un mode soumis, cela peut être potentiellement dommageable pour le patient. Si le thérapeute est trop détaché, elle/il va finir par déclencher les schémas de carences affectives chez son patient sans pouvoir les régler.

Taux d’abandon des thérapies des schémas

Une étude avec des sujets borderline a montré que le taux d’abandon de thérapie est relativement faible comparé à d’autres approches thérapeutiques selon Roedinger et al. (2018), les auteurs pensent que c’est la qualité de l’engagement thérapeutique qui fait que les patients persévèrent dans leur thérapie.

Description des schémas

http://www.psychomedia.qc.ca/trouble-de-la-personnalite/schemas-precoces- inadaptes-modele-cognitif