Post traumatic growth

La croissance post traumatique ou post traumatic growth (PTG)

L’hypothèse de l’adversité affirme que les gens ont besoin d’adversité, de traumatismes et d’échecs pour grandir, se réaliser, se développer en tant que personne et pour trouver leur force intérieure. Est-ce que c’est vrai ? Au cours des 50 dernières années, de nombreuses publications ont documenté les effets négatifs du stress et des traumatismes sur les humains. La dépression, l’anxiété, les maladies cardiaques et le syndrome de stress post-traumatique résultent tous de traumatismes et de stress, mais des études plus récentes commencent à aborder la notion que le stress et le traumatisme peuvent aussi avoir des effets positifs de croissance personnelle (Haidt, 2006).

Qu’est-ce que la croissance post-traumatique

Cela signifie que les survivants d’événements traumatisants, ou plus généralement ceux qui ont vécu des événements de vie majeurs, non seulement guérissent de leur traumatisme, mais peuvent devenir des personnes plus fortes, plus motivées et plus résistantes en raison de leur trauma ou de leur vécu difficile.

Selon le Posttraumatic Growth Research Group de l’Université de Caroline du Nord à Charlotte, la croissance post traumatique peut être comprise comme un changement positif résultant de la lutte d’un individu dans le contexte d’une crise de vie majeure ou un événement traumatique (2014).

Ce changement positif se manifeste généralement dans un (ou plusieurs) des cinq domaines suivants :

  • Un sens d’opportunités ou de possibilités nouvelles dans la vie.
  • Une amélioration des relations avec les autres, que ce soit avec les proches ou avec ceux qui ont également subi des traumatismes etc.
  • Une augmentation de la force mentale et/ou émotionnelle.
  • Une meilleure appréciation de la vie en général.
  • Un approfondissement spirituel ou religieux, qui peut impliquer ou non des changements significatifs dans les croyances.

Précisons qu’il n’y a pas d’automatisme et que toutes les personnes qui ont dû faire face à un traumatisme ne font pas forcément l’expérience de croissance post traumatique, mais vous pouvez créer les conditions.

Bref historique de la pensée PTG

Ce phénomène de croissance après traumatisme est observé depuis environ aussi longtemps que les humains souffrent, c’est-à-dire depuis toujours ! Le thème se retrouve dans nos textes religieux, nos mythologies et nos histoires transmises de génération en génération, dans nos réflexions philosophiques, dans la littérature à travers les âges et dans nos médias télévisuels et cinématographiques les plus modernes.

Le PTG a été officiellement reconnu comme une théorie psychologique au milieu des années 1990 quand les chercheurs Richard Tedeschi et Lawrence Calhoun ont officiellement proposé cette théorie (Collier, 2016).

Au cours des deux dernières décennies, les psychologues se sont engagés dans de nombreuses études de cette théorie et ont découvert de nombreux aspects de la PTG, notamment :

La PTG a tendance à être stable au fil du temps.

Les personnes très ouvertes à l’expérience et à l’extraversion sont plus susceptibles de faire l’expérience de la PTG.

Un peu plus de femmes que d’hommes font l’expérience de croissance post traumatique.

Age : Les personnes en fin de l’adolescence et celles qui sont au début de l’âge adulte font plus souvent l’expérience de PTG que les enfants et les personnes âgées.

La capacité de croître après un traumatisme peut être liée au gène RGS2, qui est associé aux troubles liés à la peur (y compris le SSPT, le trouble panique et l’anxiété).

Le stress psychologique et le dysfonctionnement prédisent la croissance post traumatique, mais l’optimisme et l’orientation future le font également (Collier, 2016).

Bien que ces résultats soient encourageants, il n’y a jamais de mal à voir les nouvelles théories avec un peu de doute. Une étude de 2009 a révélé que, bien que de nombreux participants ayant vécu un événement traumatique aient signalé une croissance liée au traumatisme, cette croissance n’a pas toujours été vérifiée par des améliorations réelles du fonctionnement (Frazier, Tennen, Gavian, Park, Tomich et Tashiro). La PTG est certainement possible, mais elle n’est peut-être pas aussi répandue et facile à atteindre que certains partisans de la théorie le croient.

Quoi qu’il en soit, la théorie a donné de l’espoir à d’innombrables personnes et a donné naissance à de multiples ressources et méthodes pour faciliter la guérison et la croissance parmi ceux qui en ont le plus besoin.

Cf. aussi l’article Trauma informed practice

Quelques techniques ici, en anglais

(Je les traduirai dès que j’ai du temps)

Post Traumatic Growth Research Group, Université de North Caroline

https://ptgi.uncc.edu/what-is-ptg/

Lecture recommandée

Chevaux et thérapie du psychotrauma

Equine assiste therapy research

L’article « Veterans, experts say horse therapy shows promise as PTSD treatment », juillet 2019

 » (…) Pascal added that the skills she has learned in her sessions are ones that she now utilizes in everyday life. And for those who may be having similar problems, but who might be wary about working with animals that sometimes stand eight feet or taller, she says don’t knock it until you try it.“It’s truly been life-changing (…)  »

https://www.foxnews.com/health/horse-therapy-ptsd-help-veterans-experts?fbclid=IwAR39Dv4Q6qBclRepuyi3WARLB5Okglyt2-XX7HEVpcMIk2sbiwrz30-qppo

Illustration: Mary Harvey